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Ecolière malade du sida

BRUXELLES, le président du parti socialiste, Elio Di Rupo, réagissait à une information qu'un vent favorable avait menée à ses oreilles. Une information qui avait eu le don de le mettre dans une colère noire. Une colère que l'on peut évidemment comprendre.

L'information révoltante est la suivante: lors de la dernière rentrée scolaire, une gamine de 8 ans atteinte du virus du sida s'est vue refuser une inscription dans un pensionnat du réseau de la communauté française. Un véritable scandale.

Afin d'attirer l'attention sur ce problème, le 16 octobre 2001, dans une initiative conjointe, les services des hôpitaux Saint-Pierre et Saint-Luc (UCL) à Bruxelles qui suivent ces enfants atteints par le virus du sida ont envoyé une lettre à la ministre de la santé de la communauté française, Nicole Maréchal.

130 enfants scolarisés

Le docteur Lévy, chef du service pédiatrie de l'hôpital Saint-Pierre explique: `je ne reviendrai pas sur ce cas car je ne veux pas rentrer dans la polémique avec qui que ce soit. Simplement, il s'agit d'une situation que l'on rencontre régulièrement. Mais avec du dialogue, on parvient à débloquer la situation. Dans ce cas-ci, nous sommes également parvenus à la débloquer. Mais la répétition des blocages nous a incités à attirer l'attention de la ministre´.

Et le médecin de poursuivre, `Nous suivons 130 enfants atteints du sida à Saint-Pierre et tous sont scolarisés. Nous agissons toujours pour le bien-être de l'enfant. L'information ne doit être transmise que dans cette optique. C'est ce qui guide notre action. Si l'enfant est amené à être souvent absent du fait de sa maladie, si l'établissement scolaire doit intervenir dans la prise de médicament, l'école joue un rôle crucial dans ce bien-être. Dans ce contexte, notre interlocuteur c'est l'inspection médicale scolaire´. Le pédiatre bruxellois insiste véritablement sur cette notion de dialogue entre tous les partenaires concernés.

Si tout ne se passe pas toujours facilement comme cela a été le cas avec cette petite fille de 8 ans, `en mars, nous avons lors d'une journée de travail rencontré les directions des écoles de la ville de Bruxelles et on a bénéficié d'une écoute attentive et bienveillante´.

Mais toutes les directions de la communauté française ne semblent pas aussi bien informées et bienveillant que dans ce cas. `Effectivement, il y a encore un déficit d'informations sur cette maladie qui a évolué et qui est devenue une maladie chronique de laquelle on ne meurt pas nécessairement. En ce qui nous concerne, nous n'avons plus eu de décès depuis 1996´.

Le désespoir des années 90 a laissé la place à l'espoir. Un espoir auquel les écoles en intégrant sans aucun problème des enfants porteurs du virus peuvent et doivent participer. Il n'est maintenant plus question de s'appesantir sur le triste sort de ces enfants mais plutôt de les aider à apprendre à vivre avec leur maladie... et à vivre tout simplement.

Auteur: Michaël Kaibeck, le 27 Avril 2002